Un espace de dialogue favorisant la compréhension mutuelle
Les RCP créent des occasions formelles de partage d’informations médicales, sociales et contextuelles sur les patients suivis en commun. Ce dialogue lève des incompréhensions, harmonise les regards sur les situations et renforce la confiance interprofessionnelle (IRDES, 2015).
- Les échanges permettent d’ajuster les prises en charge en temps réel (par exemple : modification des traitements, relais entre le domicile et l’hôpital, anticipation des situations à risque).
- Elles favorisent la reconnaissance des compétences de chaque métier, ce qui valorise le rôle de chacun dans le parcours.
À titre d’exemple, dans la MSP du quartier Prioritaire de Saint-Denis (93), la mise en place d’une réunion mensuelle a montré une réduction de 23 % des hospitalisations non programmées de patients polypathologiques sur deux ans (Santé & Société, 2022).
Optimisation du suivi des patients vulnérables
Les patients en situation de précarité, d’isolement ou souffrant de pathologies complexes bénéficient directement de ces synergies. D’après le Réseau français des CPTS (FranceInfo, 2024), plus de 68 % des CPTS organisent désormais des RCP pour optimiser le suivi des situations complexes, limiter les ruptures de prise en charge et construire des plans d’action mutualisés (ex : maintien à domicile, organisation de relais infirmiers, mobilisation d’un soutien psychologique).
Décloisonnement et innovation organisationnelle
Les RCP jouent aussi un rôle clé dans le décloisonnement ville-hôpital et la co-construction de solutions organisationnelles adaptées aux spécificités locales. À l’échelle territoriale, elles peuvent servir à l’émergence de protocoles de coopération, au partage d’outils numériques (ex : messageries sécurisées, dossiers communs), et à la formation croisée entre professionnels.
- Le programme Paerpa (Personnes âgées en risque de perte d’autonomie) a ainsi démontré que les RCP contribuaient à une baisse de 15 % des recours aux urgences chez les personnes de plus de 75 ans en 2019 (HAS, évaluation Paerpa).